Pourquoi je tombe toujours amoureux(se) de la mauvaise personne ?
- 5 avr.
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Dernière mise à jour : 11 avr.
Il y a des questions qui reviennent, comme un écho sourd, au fil des relations. Des questions qui grattent, usent, se répètent avec la même intensité, sans que l’on parvienne à les résoudre.
Parmi elles, celle-ci : Pourquoi je tombe toujours amoureux(se) de la mauvaise personne ?
Les mauvaises personnes… Ces mots sont peut-être un peu forts, mais ils disent quelque chose de vrai : une impression d’être toujours attiré(e) vers des partenaires qui ne nous choisissent pas vraiment. Qui ne s’engagent pas. Qui ont des attitudes blessantes. Qui s’éloignent au moment où l’on croyait enfin avoir trouvé quelque chose de vrai. Ou qui, peut-être, nous font réellement croire que l’amour est possible avec eux, mais qui finalement nous laissent plus vides qu’avant.
Et quand cela se répète, ce n’est plus une simple coïncidence. C’est un schéma. Un schéma personnel.
1 - Ce n’est pas le cœur qui se trompe. C’est ce qui l’anime, en silence.
Contrairement à ce que l’on croit, l’amour n’est pas toujours un élan libre et spontané. Il peut aussi être une tentative de réparation. Une quête silencieuse, incomprise, une sorte de fidélité à une blessure intime et personnelle.
Bien souvent, derrière ces choix amoureux répétés se cache une mécanique invisible. Quelque chose que nous n’avons pas choisi consciemment, mais qui choisit pour nous. Une mémoire, un besoin, un manque qui se taisent mais influencent nos actions, nos élans, nos esperances, nos choix.
Il arrive qu’on tombe amoureux(se) non pas de ce que l’autre est vraiment, mais de ce qu’il réveille en nous. De ce qu’on espère combler, guérir, sauver, mais sans toujours le comprendre véritablement.
Et c’est ainsi qu’on finit, sans le vouloir, par rechercher les mêmes profils, les mêmes schémas, les mêmes douleurs. Toujours déguisés, toujours maquillés d’espoir… mais au fond, profondément familiers.

2 - Le masque du faux-self : quand l’image prend la place de l’être
Pour beaucoup, la racine du problème ne se trouve pas dans l’amour qu’ils donnent, ni même dans celui qu’ils reçoivent. Elle se trouve dans le masque qu’ils portent sans le savoir.
Ce masque, c’est le faux-self. Le faux-self c'est ce personnage fictif, créé de toutes pièces, pour dissimuler nos failles, nos vulnérabilités, nos défauts.
Il est la construction subtile, façonnée dans l’enfance, souvent pour s’adapter à des environnements affectivement insécures. Ce faux-self nous a permis de rester en lien avec nos parents, de mériter l’attention, de ne pas déranger. Mais à force de porter ce masque, on oublie peu à peu ce qu’il recouvre : notre vraie personnalité.
Le faux-self sourit, séduit, s’adapte, écoute, donne tout. Mais il ne montre jamais les failles, les besoins réels, les limites, les blessures. Il empêche également les choix affectifs, la sincérité profonde, l'authenticité de nos pensées ...
C'est ainsi que l’autre ne rencontre jamais vraiment le vrai "nous”. Il rencontre une version contrôlée, douce, forte, aimante — mais incomplète.
Et c’est précisément cette version-là qui attire des partenaires qui ne peuvent pas aimer en profondeur, car rien ne les pousse à voir au-delà de la surface que nous aurons inconsciemment décidé de montrer.

3 - L’illusion de la lucidité : pourquoi seul(e), on ne voit pas vraiment
Ce schéma qui consiste à rencontrer toujours les mauvaises personnes est parfois difficile à identifier surtout s'il se dissimule derrière une impression de lucidité.
On se dit :« Je suis trop gentil(le), c’est pour ça que les gens abusent. » Ou bien : « Je ne sais pas choisir. J’ai un mauvais radar, il est totalement défaillant ! ». Parfois même : « C’est moi qui suis trop intense, trop exigeant(e), mais je sais ce que je veux, je sais ce qui est bon pour moi ! » ou « je dois avoir un truc à comprendre, la Source m'envoie un signal spirituel ! »
Au fond, ces pensées ne sont que des récits que l'on se fait. Des tentatives « pour donner un sens » qui sont construites par un mental qui fait de son mieux, mais qui ne sait pas aller plus loin que ce qu’il connaît.
On croit avoir compris … mais en réalité, on reste dans un labyrinthe dont on ne perçoit même pas les murs.

Alors quoi faire ?!
Il ne s’agit pas d’être sauvé(e). Ni même d’être réparé(e). Il s’agit simplement de comprendre ce qui, en nous, attire toujours la même histoire.
Un regard extérieur, neutre et bienveillant, peut faire apparaître des liens que l’on n’aurait jamais soupçonné seul(e).
Le regard d'un professionnel de l'accompagnement permet de démêler ce que l’on confondait : l’amour et la peur de l’abandon, l’intensité et l’insécurité, la tendresse et la dépendance.
C’est dans ce décalage, dans cet espace entre ce que l’on croit et ce qui est, que naît la possibilité de faire des choix différents, plus éclairés, plus sains pour soi et les autres.
Le problème est dans le comment on aime ...
Ce n’est pas que vous aimez "mal”. C’est peut-être que vous aimez du mieux que vous pouvez tout en portant une blessure personnelle.
Cette blessure se cache sans doute en profondeur dans un lieu inexploré. Et ce lieu — s’il reste ignoré — vous pousse à recréer encore et encore la même dynamique.
Mais il existe une possibilité d'exploration, via un autre regard, le regard neutre et bienveillant d'un accompagnateur. Et parfois, tout commence simplement par une conversation.
Si vous reconnaissez dans cet article un schéma que vous avez déjà vécu nous vous proposons de prendre un rendez-vous de coaching personnalisé. Celui-ci nous aidera à identifier vos schémas affectifs, à mettre des mots sur ce que vous vivez, et à ouvrir un nouvel espace de compréhension.
Consultez la fiche biographique de votre coach préféré pour prendre rdv ...
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